mardi 14 janvier 2014

Le BIO, KESAKO ?



Hello les filles (et les garçons – s’il y en a encore ? – ouh ouh, il y a quelqu’un ?).

Remises de mon dernier article ? OUI ? Alors, c’est repartit !


Allez, je sais que vous adorez que je vous bassine avec tout ça : le bio, l’écolo et le DD : Et ça tombe bien, car je raffole de ça.

Depuis le début d’année, je cours après les bonnes affaires (en période de soldes, ça peut être pas mal) sur des sites, dans des boutiques, pour dénicher des merveilles… bio !

Je pars à l’aventure de la découverte du monde bio. Je suis l’Indiana Jones qui part à la conquête du bio. Et je peux vous assurer, qu’après mes dernières recherches, je commence à me transformer en Tom Cruise dans Mission Impossible… Snif, snif…

Partir à la recherche du bio, c’est comme entrer dans une forêt amazonienne pour essayer de trouver une fleur rare, ou comme chercher une aiguille dans une botte de foin !

Je vais vous expliquer pourquoi.

Vous êtes d’accord avec moi qu’on regarde en priorité, si le produit que l’on veut, comporte un symbole bio, comme un de ceux-là, par exemple :

Sans forcément savoir ce qui se cache derrière, bien entendu. Parce qu’on s’en fout un peu, parce qu’ils y en a plein de nouveau tout le temps et parce que si c’est marqué bio, c’est que c’est bio et puis c’est tout ! Nous voilà donc redevenu des moutons… Ba oui ! On est tous pareil et les industries, les lobbyings et autres grands chefs vaudou en profitent. Ils se servent de notre naïveté, et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça marche.

Exemple type avec une jeune femme ayant tout de même travaillée dans le monde de la certification et des labels pendant deux ans :

Elle cherche des produits bio et se base sur ses labels et logos pour faire son choix. Toute fière d’en avoir trouvé, elle les montre à son entourage en désignant tout particulièrement le label ECOCERT, qui selon elle est le meilleur indice de qualité et de bio (ba oui, elle a tout de même travaillé dans ce domaine pendant deux ans). Et puis, elle se retrouve à faire quelques recherches sur ses labels et déchante. Finalement les cosmétiques bio ne sont pas si bio que cela et le référentiel ECOCERT est en fait un des pires !

Voilà pour la petite histoire. La fille c’est moi, bien sûr et maintenant, je vais vous expliquer de la manière la plus synthétique possible le pourquoi du comment.


Cosmétique bio

Ça veut dire quoi la cosmétique bio, naturelle, bio et naturelle, certifiée, etc. ? Parce qu’avec tous ses termes, c’est difficile de comprendre et de faire son choix. Et la qualité dans tout cela ? Parce que le souci, c’est que nous – consommateurs – ou moutons, c’est comme vous préférez – nous sommes perdus. Le terme « cosmétique bio » s’est généralisé et ne correspond pas toujours à ce que nous pensons.

Il ne faut pas confondre aliments (fruits et légumes par exemple) bio et cosmétiques bio. Car contrairement à l’aliment, le cosmétique ne peut être autant bio. Pas à 100 % en tout cas (sauf cas très rare ou si vous faites vous-même vos cosmétos).

Prenons l’exemple de la pomme : si elle est issue de l’agriculture biologique, il s’agit d’un produit bio. Tandis que pour notre crème de jour, seulement une partie du produit est bio. C’est le label qui détermine la quantité (le pourcentage) de bio présent dans le produit. 
Nous y reviendrons par la suite.

Malheureusement, donc lorsqu’on achète un produit avec le label bio et ECOCERT, tout le produit (crème de jour par exemple) n’est pas bio ?
Pourquoi ? Parce que, nous consommateurs, nous sommes exigeants ! Si votre crème de jour était difficile à appliquer sur votre peau ou si elle laissait un film gras, vous n’aimeriez pas et vous ne l’achèteriez plus ?! Vous voyiez où je veux en venir ? En clair, nous avons des exigences que la nature ne peut nous fournir seule. Pour combler à cela, les industries cosmétiques inventent des procédés chimiques pour nous faire plaisir et que notre shampoing mousse ou que notre crème dure 12 mois plutôt que 3 !



Cosmétique naturel

Ce qui est appelé cosmétique bio est de ce fait un cosmétique naturel avec du coup une partie bio. Cela signifie qu’une partie de certains ingrédients sont issus de l’agriculture biologique. (Hein ?). Si on fabrique nos cosméto, et que l’on utilise de l’huile de sésame bio avec un peu de miel bio, on obtient donc un produit 100 % bio et 100 % naturel. Vous êtes d’accord.

Bon, prenons un autre cas concret : Sur certains produits (shampoing, crème et autres) vous voyez souvent marqué « 98,8 % des ingrédients sont d’origine naturelle ». Sachez que vous comprenez mal cette phrase. « D’origine naturelle » ne signifie pas « naturel ». « D’origine naturelle » comporte deux groupes d’ingrédients : ceux véritablement naturels et ceux issus d’une matière première naturelle. (Qui dit naturelle, veut dire qui existe ainsi dans la nature et qui n’a pas été modifiée chimiquement par l’homme).

Il existe également un troisième groupe toujours appelé « d’origine naturelle » : ce sont les matières premières dites « nature identique ». Il s’agit en fait de substances qui n’existent pas en l’état dans la nature. Ce type de substances sont pour les ¾ des conservateurs. Bien entendu, seule une minorité est autorisée dans les cosmétiques bio et naturels !



Qualité naturelle et bio

Toujours cette crème que l’on se tartinouille sur la tronchouille (oui je pète un câble, et alors ? Le bio fait cet effet-là) : elle se compose bien de plusieurs ingrédients principaux (dont certains paraissent plus secrets que d’autres) qui sont, mis à part l’eau, des huiles, des matières grasses et des cires, comme l’huile de jojoba ou de noisette et le beurre de karité (c’est un exemple).

Les 5 premiers (voire 6) qui la compose représentent généralement 80 à 90 % de sa compo (si, si !) Et par conséquent, la plus grande partie de son efficacité !

Seulement, les fabricants peuvent employer de vraies huiles végétales, tout comme ils peuvent (et ne s’en privent pas) utiliser un peu (ou beaucoup) de nouvelles huiles (=synthétiques = créées de toute pièce par l’homme). Ce qui détermine l’utilisation plus ou moins importante de nouvelles huiles, ce sont les cahiers des charges des différents certificateurs.

Si les huiles végétales (les bonnes) représentent une faible part des huiles composant notre crème, la part de bio est donc sacrément compromise.

Dans beaucoup de produits que l’on achète, les véritables huiles végétales ont été remplacées par d’autres sortes d’huiles. Et tout cela s’est fait dans la plus parfaite discrétion, ni vu ni connu ! Mais comme on retient que la mention bio lorsque l’on chercher du bio, ba on ne voit rien et on se fait avoir.


Bon je pense que l’on va s’arrêter là pour aujourd’hui.

Je vous reparlerais de tout cela. Mais je pense que c’est assez lourd à lire comme cela pour vous laisser tranquille aujourd’hui.

Si, par hasard, vous n’aviez pas tout compris, n’hésitez pas à me demander plus de précisions et je tâcherais de vous répondre au mieux !

Bien entendu le bio reste du bio, mais pas autant que ce que l’on pensait. C’est tout.

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